Tuesday, July 4, 2017

Micro silence 

une orchestration plastique

6 - 29 juillet 2017 
Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine
35 bis rue de la Bibliothèque 13001 Marseille
http://micro-silence.org
http://perte-de-signal.org/micro-silence-galerie-des-grands-bains-douches-marseille-fr/

Patrice Caillet, Adam David et Matthieu Saladin sur une proposition
d’Elena Biserna
Myriam Bessette et Robin Dupuis
Dominique Blais
Esther Bourdages
Lucien Gaudion
Jean-Baptiste Imbert
Alice Jarry et Vincent Evrard
Claudette Lemay
Oussama Tabti

Se jouant d’un monde moderne où la profusion de bruit est produite par le développement technologique, micro silence propose d’imaginer un paysage d’où sont écartés la saturation et le remplissage ambiant.

A partir des spécificités acoustiques de la Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine, des installations sont orchestrées entre elles, comme dans une composition musicale. La matière familière du monde enregistrée, traitée, amplifiée et épurée, s’incarne dans l’espace. De subtiles nuances et pulsations créent un microcosmos vibrant, composé de reliefs et de résonances.

                                                                                   Sur une proposition de Constance Meffre

                                                       “You cannot step twice into the same river; for fresh waters are ever flowing in upon you.”
                                                          Bertrand Russell


Au delà de l’a priori que le silence fait référence à l’absence de sons, micro silence invite à vivre un moment suspendu au sein d’une ambiance remplie de murmures, réel flot continu de bourdonnements et de bruissements composés de petits sons amplifiés dans l’espace. Le site de la Galerie des Grands Bains Douches donne le ton : cette architecture singulière, au volume et parois poreuses, fait office de caisse de résonance, grand instrument de musique qui provoque la circulation aléatoire de masses sonores selon une mouvance organique. Une telle rumeur indéterminée habite la galerie et sollicite à pratiquer une écoute active et attentive, à concevoir le silence comme de la musique. Les délicates sonorités produites par les oeuvres sont appréciées pour leur qualité esthétique et acoustique; tandis que certaines pointent spécifiquement une dimension politique, d’autres transforment des informations. À cela, sont conjuguées des créations silencieuses suggérant le son, tandis qu’un corpus s’intéresse à la phonographie en capturant et remixant le silence. Le visiteur qui déambule à travers micro silence est amené à s’engager dans un processus, similaire à une marche sonore, afin d’appréhender le silence, le questionner, l’expérimenter et le ressentir.              

                                                                                                                                       Esther Bourdages
                                                                                                                     


Alice Jarry & Vincent Evrard, LIGHTHOUSES, 2015